L’expérimentation dans tous ses états ! Clôture de la première cohorte du Campus.

Le 11 octobre dernier, l’ensemble des participant.e.s et des partenaires de la cohorte dédiée à la lutte aux îlots de chaleur se sont donné rendez-vous au Campus pour célébrer la clôture des expérimentations menées au parc Jean-Drapeau dans le cadre du programme Territoire de solutions financé par la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec.

Ce rendez-vous fut l’occasion de faire un retour sur le parcours, les intentions et les apprentissages des un.es et des autres dans la mise en place de leur expérimentation avec le Campus.

Suite à la présentation de leurs vécus partagée dans une ambiance conviviale et chaleureuse, les questions ont fusé pour cerner les défis communs. En est ressortie la grande question de l’acceptabilité sociale, voire de la  désirabilité sociale.

Petit retour sur cette notion : la prise en considération de l’acceptabilité sociale fait l’objet de nombreux travaux universitaires au Québec depuis une vingtaine d’années. À l’origine ? Des grands projets de parc, centrale thermique et autre exploitation minière contestés par la population locale pour leur impact environnemental. Pour Corinne Gendron, l’une des chercheuses en pointe sur cette notion à l'[U]niversité du Québec [à Montréal] il est devenu progressivement évident que ces politiques publiques ne pouvaient plus être conçues en vase clos et imposées à la population. Elles devaient être « débattues, discutées et ajustées en fonction des acteurs qui se font entendre publiquement, et selon les valeurs partagées par l’ensemble de la société. » La juriste propose cette définition générale de l’acceptabilité sociale : « Assentiment de la population à un projet ou à une décision résultant du jugement collectif que ce projet ou cette décision est supérieur aux alternatives connues, y compris le statu quo. » *Source

Pour relier le tout à notre cohorte nous avons alors pris conscience des réalités de ces projets qui peuvent sembler à contre-courant et donc défier des valeurs encore bien présentes. Polliflora fait pousser des prairies mellifères pour encourager la pollinisation et la biodiversité alors que la culture du gazon est encore bien établie au Québec. Les îlots ethnobotaniques tout comme la SAESEM militent, quant à eux, pour davantage de nature en ville avec la végétalisation des murs pour l’un, et le développement de vignes urbaines pour l’autre, et font face à une résistance, entre autres,  à la présence d’insectes « nuisibles », à des contraintes de localisation au sein de réels ilots de chaleur, et d'implantation limitant les conditions gagnantes de déploiement d'un couvert végétal ayant un impact proportionnel à l'intensité du phénomène grandissant des ICU.

Nous comprenons que pour ces acteurs et actrices de la transition il est parfois complexe de mobiliser des usagers, des partenaires ou des institutions et que la sensibilisation et l’information sont alors des stratégies essentielles à intégrer dans l’expérimentation même.

C’est sur cette note d’espoir et des opportunités partagées que s’est achevé ce rendez-vous mêlant bilan et célébration si magnifiquement illustré par Cloé sans h, facilitatrice graphique !

N’hésitez pas à cliquer sur la fresque et sur les fiches d’expérimentation pour les consulter de plus près 👓.

La suite des choses…

Pour les porteurs et porteuses de projets :

Plusieurs de ces projets se poursuivent au printemps 2024 et cherchent notamment de nouveaux terrains et partenaires pour expérimenter leurs solutions ! Si le tout vous intéresse, nous vous inviter à les contacter pour collaborer ou être informé.e des déploiements de leurs initiatives.


Pour le Campus :

Cet événement a été l’occasion pour le Campus de se prêter aussi au jeu du bilan, évaluant ainsi les bons coups et les défis. C’est ainsi que nous avons rapidement mis en place des ajustements pour enrichir la seconde cohorte en cours.

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Cet été le Campus de la transition écologique ouvre ses portes à l'inattendu !